En optant pour le pressing haut sur le porteur du ballon et en créant le surnombre en phase défensive, le promu zarzissien a réussi à arrêter net le tenant du titre, l’Espérance de Tunis.
D’entrée, les Zarzissiens ont cherché à surprendre leur hôte en optant pour le pressing haut, n’hésitant pas à mener des opérations coup-de-poing à l’instar de l’action menée par Youssef Senana à la 10’ qui dribbla les défenseurs axiaux adverses en pleine surface de réparation avant de tenter un tir à l’aveuglette qui finit dans les mains de Memmiche.
Et pour réduire la marge de manœuvre des attaquants tunisois, la stratégie de Anis Boujelbene était claire: les Zarzissiens ont mené un pressing sur le porteur du ballon.
L’entame forte des Zarzissiens durant le premier quart d’heure de jeu face au blocage des camarades de Belaili à trouver la faille a fini par donner l’avantage aux locaux. Suite à un corner, la reprise de Dhiflaoui est dégagée de la tête par Meriah, Romdhane tenta un deuxième tir dégagé par Memmiche, et Yosri Dhiflaoui surprend Memmiche qui n’a pas trouvé le temps de se remettre sur pied après sa détente (17’).
En foulant la pelouse du stade Abdessalem-Kazouz, Miguel Cardoso et ses joueurs ne s’attendaient surtout pas à être dépassés par les évènements. Un but encaissé tôt a désarçonné les visiteurs pendant une quinzaine de minutes durant lesquelles le jeu a baissé d’un cran.
A la demi-heure de jeu, la machine tunisoise a commencé à carburer de nouveau grâce à un mentor qui revient de loin : Moataz Zaddem.
Au four et au moulin, Zaddem a tenté de faire sortir le ballon de l’entrejeu en variant les passes, tantôt en profondeur, tantôt sur les côtés en servant soit Belaili, soit Ben Ali. Il n’a pas hésité à aller jusqu’au bout de l’action, mais s’est trouvé en position de hors jeu sur la dernière ligne (33’).
Le tout pour le tout
A la mi-temps, Miguel Cardoso a opéré trois changements simultanés en incorporant Bouguerra, Sow et El Ayeb, respectivement à la place de Kada, Sasse et Tka. Mais ces changements n’ont pas suffi pour trouver la faille au sein d’une défense zarzissienne bien regroupée dans sa moitié de terrain. Il fallait donc jouer le tout pour le tout. Cardoso n’a pas hésité à jouer l’attaque à outrance en alignant Mokwana à la place d’Aholou. Le nouveau schéma tactique de Cardoso a reposé sur un duo en pointe Sow-Bouguerra. Et quand Belaili quitte le couloir gauche pour jouer en profondeur, Bouguerra prend sa place pour l’animer. Quant à Mokwana, il a animé le couloir droit de l’attaque. Il a même raté un but tout fait. Après avoir fait le plus difficile en dribblant toute la défense zarzissienne en pleine surface de réparation, il a perdu sa balle au moment de tirer (82’).
Au final, l’ESZ a remporté une victoire courte, mais amplement méritée. Anis Boujelbene a, par son approche tactique basée sur le pressing, battu Miguel Cardoso qui, encore une fois, était en panne d’idées.
ESZ : Charfi, Mendy, Rjili (Mharsi 80’), Guenichi, Romdhane, Dhiflaoui, Khalfa, Rached (Rahmani 67’), Ambroze, Jabri (Belghith 67’) et Snenna (Gautier 46’ puis Douihech 89’).
EST : Memmiche, Meriah, Tougai, Ben Mohamed (Ben Hmida 69’), Ben Ali, Aholou (Mokwana 61’), Zaddem, Tka (El Ayeb 46’), Belaili, Sasse (Sowe 46’) et Kada (Bouguerra 46’).
